Côte Atlantique, Parc national de Namaqua, Afrique du Sud
Itinéraire self-drive en Namibie et Afrique du Sud
La route de l’Océan
La route de l’Océan est un road trip en 4×4 combinant la découverte de deux pays d’Afrique australe ayant en commun de partager 2000 km d’un littoral à la beauté indomptée.
Longez l’océan atlantique jusqu’à sa rencontre avec l’océan indien et vivez un road trip en 4×4 original entre Namibie et Afrique du Sud !
La Namibie est une destination réputée pour la variété de ses paysages entre océan, désert et savane, l’originalité de sa faune endémique et la multiplicité de ses cultures. L’Afrique du Sud, terre de tous les contrastes, est de son côté riche d’une histoire passionnante, d’une gastronomie créative, d’une nature remarquable, composées de plages vierges et de montagne, conduisant jusqu’à la rencontre unique entre deux océans.
La route de l’océan est un itinéraire nature qui traverse des paysages hors normes, certains parmi les plus attendus, d’autres plus confidentiels, pour se retrouver, parfois presque seul, face à une nature implacable qui a conservé toute sa beauté originelle.
Les amateurs de randonnées et de road trip en 4×4 trouveront sur ce chemin peu centré sur le safari, de nombreuses opportunités pour assouvir leur soif de découverte sur des trails de tous niveaux.
Etape par étape
Nous proposons ce road trip en 4×4 au départ de Windhoek mais il est aussi possible de démarrer l’itinéraire par l’Afrique du Sud.
WINDHOEK
Niché dans les hautes terres centrales, l’emplacement géographique de Windhoek, couplé à la présence d’un aéroport international, de bonnes infrastructures et une grande diversité d’hébergements font de la capitale namibienne le point de départ incontournable pour débuter cette épopée à travers l’Afrique australe.
Windhoek est une ville moderne et bien entretenue, dont l’occidentalité peut frapper à la première rencontre. Les gratte-ciels y côtoient les châteaux allemands et une cathédrale néo-baroque, et ce n’est pas ici qu’on ressentira l’atmosphère joyeusement désordonnée et attachante de certaines villes africaines.
D’ailleurs, l’agglomération fait rarement l’objet d’une véritable halte touristique mais elle offrira tout ce dont un selfdriver a besoin pour démarrer son road trip en 4×4 dans les meilleures conditions : une prise en main efficace de son véhicule, un ravitaillement complet et une bonne nuit de sommeil dans l’une des jolies guesthouses du quartier de Klein Windhoek.
Aucun autre pays que la Namibie ne symbolise mieux la rencontre improbable entre le désert et l’océan.
Longeant l’Atlantique sur plus de 1000 km, du sud de l’Angola au nord de l’Afrique du Sud, le Namib et sa mer de sable s’étendent jusqu’à 160 km à l’intérieur du pays. Terre des extrêmes, ce désert est le plus ancien du monde mais également le plus sec. Ses dunes géantes plongeant dans les flots bleus de l’océan en un saisissant contraste de couleurs vives, sont classées au patrimoine mondial de l’UNESCO et figurent parmi les plus hautes du monde, dont Big Daddy culminant à plus de 300m dans la région de Sossusvlei.
La mer de sable du Namib est le seul désert côtier au monde qui soit influencé par le brouillard, créé par les vents froids de l’océan se mêlant à l’air chaud venu de l’Est. L’humidité qu’il transporte est une source d’eau vitale pour la faune et la flore parfois endémiques de la région.
WALVIS BAYS, PELICAN POINT ET SANDWICH HARBOUR
Situé à proximité de la station balnéaire de Swakopmund, Walvis bay est le point de départ des activités maritimes de la région grâce à son port de plaisance, et des expéditions conduisant à Sandwich Harbour. Symbolisant la rencontre franche et inattendue entre le désert du Namib et l’océan Atlantique, cette visite, périlleuse pour les non-initiés, doit se préparer minutieusement et se faire obligatoirement accompagné d’un guide. Elle traverse les marais salants, la péninsule de Pelican Point et se poursuit dans le parc national de Namib-Naukluft, le long du littoral, au pied des dunes, avant d’entreprendre leur ascension, offrant un panorama final époustouflant sur la mer de sable et la baie de Sandwich Harbour.
LES DUNES DE SOSSUSVLEI
Depuis Walvis Bay, la route C27 traverse l’étonnante section nord du parc national de Namib-Naukluft avant de passer à travers les montagnes, franchir le tropique du Capricorne et gagner la petite ville pittoresque de Solitaire pour une pause bien méritée après ces nombreux kilomètres dans la poussière du désert. La dernière ligne droite pour atteindre Sesriem est la plus panoramique et donne un avant-goût enthousiasmant de ce qui vous attend pour les jours suivants.
La région de Sossusvlei est l’attraction principale du parc national de Namib-Naukluft et la deuxième attraction la plus populaire de Namibie, réputée pour ses dunes géantes de couleur rouge vif, contrastant avec le sol blanc éclatant des cuvettes qui formaient un ancien lac. C’est un spectacle saisissant qui se visite librement, à son rythme et selon les défis sportifs que l’on a envie de se donner : Dune Elim, Dune 45, Big Mama, Big Daddy, chacune permet de contempler d’en haut la beauté unique de ce désert dessiné par le temps. Vu du bas, les vleis, désignant les anciens lacs, à la terre craquelée parsemée d’arbres fossilisés et entourée par les dunes géantes, donnent une toute autre perspective et autorisent les photographies les plus percutantes et créatives : Dead Vlei est le plus célèbre mais Sossus Vlei et Hidden Vlei sont tout aussi digne d’intérêt. Que l’on tente l’ascension des dunes ou non, il faut s’attendre à marcher plusieurs heures sous de fortes températures, et dans le sable.
La visite de Sossusvlei se complète par le canyon de Sesriem, creusé par la rivière Tsauchab dans sa course vaine pour rejoindre l’océan.
LA RESERVE DE NAMIBRAND
Couplez la visite du Désert du Namib et de Sossusvlei par une étape dans la réserve naturelle de Namibrand, véritable petit trésor isolé dont on dit qu’il est l’endroit le plus calme au monde et le plus propice à l’observation des étoiles. Ici, le désert s’offre totalement à vous, dans un tête à tête émouvant et hors du temps.
MONTAGNES DES TIRAS
Piste légendaire plongeant dans l’immensité, la route D707 oppose la splendeur géologique des montagnes striées et colorées aux géantes de sable rouge sur une distance de 123 km menant dans les montagnes de Tiras. Depuis Sesriem jusqu’à Aus, cette étape se parcourt en une longue journée ou en prévoyant une pause dans ce nulle part où l’on s’étonne de trouver des infrastructures pour accueillir de rares visiteurs.
Nées de 2 initiatives privées indépendantes, le Tirasberg Conservancy et le Namtib Biosphere Reserve protègent, gèrent et soutiennent une partie de la magnifique région des Tiras Mountains. Les deux concessions offrent toute une gamme d’hébergement allant du camping au lodge confortable. Un centre d’information ouvert en 2008 dans la ferme Gunsbewys permet aux visiteurs de s’informer sur la faune et la flore de cette zone sensible et des activités de randonnées ou des safaris natures guidés peuvent être pratiqués pour découvrir cette vaste étendue désertique encore méconnue du grand public.
Au bout de la C13, la région de Aus est connue pour avoir été un camp de prisonniers durant la Première Guerre mondiale et pour son désert environnant qui abrite un improbable troupeau de chevaux sauvages dont l’origine reste discutée.
Comptant près de 200 individus vivant en bordure du pan de Koichab, ils sont les seuls chevaux du monde vivant dans le désert. Leur survie dans cette nature austère est en tout point remarquable et leur présence autour du point d’eau de Garub, au vent et à la poussière, produit des photos splendides, tout comme le saut dans le temps offert la pittoresque gare de Garub.
LUDERITZ
Coincée entre les sables asséchés du Namib et l’océan Atlantique, Lüderitz est une ancienne ville allemande pleine de caractère. Son climat varié, associé à une mer glaciale et à des vents puissants, exclut Lüderitz comme destination balnéaire. Mais le détour en vaut la peine pour découvrir son atmosphère détendue, son architecture composée de bâtiments historiques et de maisons colorées, sa péninsule et pour se plonger dans une partie de la Namibie qui semble presque ignorer le monde extérieur.
Le soir, quelques bars animés et une poignée de restaurants tranquilles, qui ont fait des fruits de mer leur spécialité, viennent stimuler en douceur cette ville du bout du monde. En journée, voiliers ou catamarans naviguent autour de la péninsule abritant des colonies d’otaries à fourrure du Cap (Dias Point), des dauphins, des manchots africains qui ont élu domicile sur l’île d’Halifax, en plus de très nombreux oiseaux marins et flamants roses.
A quelques kilomètres de la côte, la ville fantôme de Kolmanskop témoigne de la ruée vers l’or qu’a connu la région au début du 20e siècle et offre l’expérience troublante de se promener dans des bâtiments en ruine lentement engloutis par le sable du désert. Ce voyage dans le passé se complète parfaitement par une excursion sous haute surveillance dans le parc national de Tsau //Khaeb (Sperrgebiet) jusqu’à l’impressionnante arche rocheuse de Bogenfels.
FISH RIVER CANYON ET LE RICHTERSVELD
Votre road trip en 4×4 se poursuit dans les paysages minéraux du sud namibien. La visite du parc transfrontalier de Ai-|Ais Richtersveld peut être appréhendé de deux façons, soit en longeant le Fish River Canyon de Seeheim à Aussenkehr, soit en gagnant directement le Richtersveld sud-africain via Rosh Pinah.
Paysages vertigineux, témoin d’un temps géologique qui se compte en millions d’année, le Fish River Canyon est pour le moins un spectacle grisant qui marque les esprits autant que son grand homologue américain !
La rivière Fish commence son voyage dans les montagnes de Naukluft et s’écoule jusqu’à la rivière Orange, qui forme une frontière naturelle avec l’Afrique du Sud. Entre les deux, s’est formé le plus grand canyon de l’hémisphère sud, mesurant 161 km de long, jusqu’à 27 km de large et près de 550 m au plus profond ! Son vaste paysage rocheux se décompose en une série de falaises grandioses entre lesquels serpente impétueusement la rivière pendant la saison des pluies, de janvier à avril, laissant derrière elle quelques mares sporadiques le reste de l’année.
La rivière Orange prend sa source dans le Drakensberg où elle porte le nom de Senqu. Avec ses 2200 km de longueur, elle est la rivière la plus longue d’Afrique. A l’approche de la Namibie, elle traverse le sud du Kalahari, tombe dans les chutes d’Augrabies avant de poursuivre sa route dans la région du Karas et se jeter dans l’océan Atlantique à Alexander Bay / Oranjemund.
Dans le parc national d’Ai-Ais, la rivière Orange se fraye un chemin à travers des paysages désertiques sauvages et sert de terrain de jeu pour les amateurs d’activités aquatiques, qui s’organisent principalement entre Noordoewer / Vioolsdrif et Sendelingsdrif.
Du côté sud-africain, le parc national du Richtersveld est la seule région protégée d’Afrique du Sud qui comprenne un désert de montagne. Avec sa biosphère très accidentée et diversifiée, le parc propose un environnement idéal aux amateurs de trails en 4×4 et de camping nature dans son expression la plus simple.
PARC NATIONAL DE NAMAQUA
Si vous aimez les routes sauvages et accidentées entre mer et montage, des conditions météorologiques passant du brouillard épais au grand soleil en un clin d’oeil, et avoir le monde entier pour vous, alors rendez-vous dans le parc national de Namaqua !
Le parc se divise en deux sections : une région montagneuse s’habillant d’un somptueux tapis de fleurs sauvages pendant les mois d’Août et Septembre, et une région côtière brute et indomptée où s’épanouissent des colonies d’otaries et toute une faune discrète cachée dans une végétation composée de succulents aux formes et aux couleurs incroyables.
Hondelkilp a l’atmosphère étrange de ces villages perdus de bords de mer, surtout pendant la basse saison touristique. Son principal intérêt est d’offrir un point d’étape confortable, bordé par de superbes plages au sud, et d’approcher l’épave de l’Aristea, un chalutier de pêche qui a survécu à la Seconde Guerre mondiale pour finalement s’échouer ici en 1945.
Votre road trip en 4×4 peut s’écarter des routes principales et se poursuivre sur le Caracal Eco-Route, un trail idéal pour faire connaissance avec cette région isolée d’Afrique du Sud. D’un niveau facile à modéré, il demande 6 à 8h sur une distance de 176 à 200 km au départ de Skilpad. Il traverse un terrain montagneux à la nature vierge où quelques tentative d’installations humaines ont laissé des vestiges ici et là, et se poursuit à travers la zone côtière de Namaqua pour se terminer à l’embouchure de la rivière Groen, l’un des estuaires les plus salés d’Afrique du Sud, occupé des pélicans et des flamants roses.
PATERNOSTER ET LE PARC NATIONAL DE LA WEST COAST
D’une beauté sans équivoque, la région de la West Coast doit tout à son atmosphère irrésistible de bord de mer et à son allure typique mêlant harmonieusement le bleu de l’océan aux murs blanchies à la chaux des petits villages de pêcheurs.
Devenue l’une des destinations les plus appréciées des capétoniens pour échapper à l’agitation de la ville, la West Coast est un véritable tableau composé de la lagune bleu égéenne de Langebaan, des marais salants mouchetés de flamants roses de Velddrif et des bateaux de pêche colorés de Paternoster.
De Langebaan à Yzerfontein, le parc national de la West Coast protège une partie de ce littoral paradisiaque composé de plages secrètes au sable fin et à l’eau turquoise, d’une biodiversité étonnante et d’une flore dévoilant de façon saisonnière un spectaculaire tapis de fleurs sauvages.
Restée dans son écrin naturel, sans prétention et sans filtre, la région propose une multitude d’expériences. Nos préférés : se baigner dans le lagon de Kraalbaii, pique-niquer en observant les baleines et les dauphins depuis Tsaarsbank, s’éblouir devant les fleurs de Postberg, ramasser des coquillages dans la réserve de Cape Columbine, apercevoir des bonteboks, diner dans les délicieux restaurants de Paternoster, sans oublier de randonner qui sera la meilleure façon de s’imprégner de ce paysage magique, à travers différents sentiers allant de 4 km à un véritable trail de 3 jours.
LA PENINSULE DU CAP
La ville du Cap est probablement l’une des plus belles du monde, nichée dans un décor pittoresque à l’attractivité évidente. Lors de son célèbre tour du monde en 1580, le navigateur Sir Francis Drake ne s’y était pas trompé et qualifia le Cap comme étant « le plus majestueux et le plus beau que nous ayons vu sur toute la circonférence de la terre ». Établie à l’origine en 1652 comme station de ravitaillement pour les navires de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales, elle s’est lentement développée pour devenir la deuxième ville de la nation arc-en-ciel. Résolument multiculturelle, la diversité de sa population a eu un impact profond sur son histoire, sa culture, son architecture et sa cuisine.
Au Cap, la nature n’est jamais bien loin et la région entière est devenue une destination touristique reconnue à travers le monde pour ses paysages époustouflants composés de montagnes dominant l’océan et d’une multitude de baies cachant de splendides plages. Fascinante à explorer, elle regorge de sites naturels remarquables comme le célèbre Cap de Bonne-Espérance, et de charmantes villes côtières : Hout Bay, Kalk Bay, Simon’s Town, Muizenberg …, reliées entre elles par des routes panoramiques saisissantes comme Chapman’s Peak.
La péninsule est un terrain de jeu incroyable pour les randonneurs, qu’il s’agisse d’affronter les pentes ardues de Table Mountain ou de Lion’s Head, de longer le bord de mer jusqu’à découvrir des plages secrètes et des bateaux échoués, de déambuler dans les vignes … Ici, le plein air est un style de vie et il y en aura pour tous les goûts, tous les budgets, toutes les formes de loisirs : à pied, en vélo, en bateau, en trottinette, en paddle, en parapente, à la nage …
Bien qu’il ne s’agisse pas de la pointe la plus méridionale du continent, la route de l’Océan s’achève au Cap de Bonne-espérance et sur le spectaculaire promontoire rocheux de Cape Point, s’avançant dans les eaux sauvages de l’Atlantique ayant eu raison de milliers de navires à travers les siècles.
HERMANUS ET AGHULAS
Pour communier avec les océans et assister à leur rencontre, il faudra se rendre jusqu’au Cap des Aiguilles et emprunter la route des baleines de l’Overberg, plus de 200 kilomètres de côte permettent d’observer les plus grands mammifères marins dans les meilleures conditions au monde.
Trajet pittoresque vers Hermanus, Clarence Drive longe False Bay et offre d’agréables sites d’observation des baleines franches australes qui se réunissent chaque année les baies peu profondes et abritées de la côte sud-africaine. La section allant de Hangklip à Klienmond est une région magnifique avec des montagnes couvertes de fynbos d’un côté et l’horizon infini de la mer de l’autre, traversant les petits villages côtiers de Pringle Bay et Betty’s Bay, également connu pour sa colonie de manchots.
Considérée comme la capitale des baleines, la petite ville d’Hermanus s’ouvre sur Walker Bay et représente l’un des 12 meilleurs sites d’observation au monde. Bien que les baleines, dauphins et requins puissent être observées tout au long de la côte sud-africaine, cette partie du littoral offre des possibilités exceptionnelles à la fois en bateau mais surtout depuis la terre ferme. Le Cliff Path, un sentier de 12km longeant la falaise offre certains des meilleurs endroits pour observer les baleines souffler et sauter dans la baie en contrebas dans une proximité étonnante.
La route des baleines se poursuit en direction de Gansbaai, où l’on peut voir « les deux grands », à savoir la baleine franche australe et le grand requin blanc, et s’achève au cap des Aiguilles, précisément là où l’océan Atlantique rejoint officiellement l’océan indien.
L’observation des baleines sur la côte du Cap est optimale de la mi-août à la mi-octobre, pendant les mois de printemps. Un festival des baleines est organisé à Hermanus chaque année vers la fin du mois de septembre.
Pourquoi choisir ce road trip en 4×4 ?
Un itinéraire orienté sur l’observation de la vie sauvage maritime : otaries, baleines, dauphins, pélicans, flamants roses, et sur l’infiniment petit dans des déserts de sable et de montagne infiniment grands.
En marge des circuits classiques sur-fréquentés, un road trip très personnel, laissant une large place à l’introspection, à la randonnée à pied ou en 4×4 dans des univers variés : dunes, montagne ou bord de mer
Observer la nature reprendre ses droits, goûtez à l’isolation et savourez les plus beaux couchers de soleil sur l’océan et les plus énigmatiques brumes matinales !