Nos selfdrivers heureux
Dorothée et Jean-François
France, Juin 2023, Hilux équipé camping
Nous sommes partis 3 semaines au Bostwana en self-drive, avec l’aide précieuse de Tawana. Julie et Vincent nous ont guidé dans l’établissement de notre programme avec beaucoup d’écoute, et le résultat a correspondu exactement à nos souhaits.
Après avoir atterri à Johannesburg, nous avons pris possession du véhicule, un Hilux off road équipé camping. Rien à redire, véhicule en bon état, bien équipé à la fois en matériel de camping et en matériel de piste (GPS tracks 4 Africa, téléphone satellite, compresseur, plaques de désensablage, cric hi-lift, outillage, réservoir supplémentaire, pneux adaptés…). La prise en main dure 2 heures, et nous voilà partis en confiance. Nous constaterons en cours de voyage que d’autre voyageurs ont été beaucoup moins bien servis que nous, parfois au risque de leur sécurité.
Nous avons passé des vacances formidables et avons plein d’histoires et d’émotions à raconter : le charme des gorges de Goo Moremi, à la recherche d’une piste introuvable au milieu de Bodumatau Lagoon, entourés par un immense troupeau d’éléphants, deux éléphanteaux qui s’amusent à se courir l’un après l’autre, le concert des hippopotames le soir à Mbudi, des singes sans gêne en train de voler notre pique-nique, le passage de fourth bridge qui n’inspire vraiment pas confiance, les Victoria Falls magnifiques etc etc….
Nous rêvons de repartir, probablement vers la Namibie ou le Zimbabwe.
Après avoir compris la logique du GPS et appris les pièges de la piste, le self-drive nous est apparu comme un formidable moyen de découvrir le pays en procurant un sentiment de liberté euphorisant.
Les conseils et l’organisation de Julie et Vincent de Tawana sont de tout premier ordre : aucun couac dans le déroulement du voyage, un équilibre excellent dans les étapes et le sentiment de pouvoir faire appel à leur expérience en cas de pépin.
Si vous rêvez de ce genre de périple mais que vous hésitez, vous pouvez leur faire confiance : ils assurent un service 5 étoiles avec une simplicité et une attention remarquables.
Et maintenant, retour sur les meilleurs moments de notre safari en self-drive au Botswana !
1- Le léopard, Tulis Wilderness
Après une première nuit en camping au parc de Marakele où nous découvrons les bruits de la nuit et notre première girafe, nous passons la frontière à et arrivons à Serolo Bush Camp dans la réserve de Tuli pour deux nuits en tente aménagée. Nous embarquons dans le véhicule du camp pour une première découverte. Le chauffeur du Land Rover connait la réserve par cœur et il semble avoir un don surnaturel pour apercevoir les animaux invisibles à nous yeux. Soudain, un léopard apparaît furtivement dans les hautes herbes. Le chauffeur commence à manœuvrer pour le suivre. Le pelage de l’animal se confond dans la végétation, et il est très difficile de le suivre et encore plus de la photographier. Le léopard semble prendre un malin plaisir à jouer à cache-cache avec nous, mais au moins, nous l’avons vu, en tout cas, aperçu.
2- Kubu island
Que dire de cet endroit magique : un grand moment de vertige devant cet horizon infini.
3- L’arche de Noé, Rivière Boteti
Après South Parc, direction la rivière Boteti. Après 2 heures de piste sablonneuse, arrivée sur la rivière Boteti où on a l’impression que Noé a battu le rappel avant l’embarquement. Des éléphants, des zèbres, toutes les races d’antilope, des hippopotames, des crocodiles… Les animaux sont venus boire autour d’un point d’eau.
4- Un invité vexé, Nxai Pan
Direction South Camp, dans le parc de Nxai. Suite à une incompréhension entre le conducteur et sa navigatrice, nous prenons la piste qu’il ne fallait pas prendre, celle avec le sable très profond. Pas trop de possibilités de faire demi-tour, et si on s’arrête, nous ne sommes pas sûrs de repartir, donc nous serrons les fesses et nous voilà en route (en piste) pour une petite heure de jardinage. Le Toyota ne bronche pas et arrivés à la première jonction, nous partons vers Baines Baobab, un endroit magique ou un ilot de ces arbres gigantesques domine le pan de Kudiakam.
Seuls au monde, nous mangeons sur place avant de rejoindre South Camp, par la bonne piste cette fois, où nous rencontrons trois français, Yannick et Geneviève ayant vécu plusieurs années à Kinshasa, très expérimentés sur les pistes et qui sont partis pour un périple de plusieurs mois en Afrique Australe et Marc, un self driver solitaire que Yannick et Geneviève ont désensablé sur la piste.
Peu de temps avant notre arrivée, Geneviève a filmé l’intrusion d’un éléphant dans le camp. Plus de peur que de mal. L’éléphant était encore aux alentours du bloc sanitaire lors de notre arrivée.
Moralité : quand vous invitez quelqu’un à l’apéritif, assurez vous de mettre à sa disposition un siège adapté à sa morphologie.
5- Chahut à la cantine, Chobe River Front
Aujourd’hui, courte étape avant d’arriver à Kasane, en passant par la réserve de Chobe River Front. C’est notre dernier jour de self drive et nous n’avons pas encore vu de lion…
Le Chobe dévoile progressivement sa beauté devant nos yeux toujours émerveillés, même après 3 semaines de découverte. Nous flânons le long du cours d’eau, remontons sur la colline, redescendons vers la rivière, nous arrêtant devant un troupeau de buffles en train de se désaltérer, un crocodile se chauffant au soleil, jusqu’au moment où nous sommes intrigués par le spectacle de deux chacals se partageant une dépouille d’antilope et défendant leur pitance devant une dizaine de vautours posés à quelques mètres de là.
Au loin, un troupeau d’éléphants se rafraîchit dans la rivière.
Soudain, l’un des chacals s’éloigne avant que tous les vautours ne s’envolent brusquement. Le deuxième chacal se sauve également. Que se passe t’il ? L’explication arrive rapidement par la piste : une lionne qui s’empare de la dépouille qu’elle emmène dans un taillis pour la déguster !!! Puis, une deuxième, une troisième, au total 6 lionnes qui viennent s’installer juste sous nos yeux. Et puis, nonchalant, sa majesté le roi, qui vient s’allonger sous un arbre à cinq mètres de la voiture. Nous jubilons, ne perdant pas une miette de ce spectacle.
En arrière-plan, la patrouille des éléphants quitte son bassin d’ablutions, le colonel Hathi fermant la procession. D’un seul coup, deux lionnes qui paressaient sous un arbre se lèvent et s’enfuient à toute vitesse. Surgissant de la végétation, le colonel se rue dans notre direction en barrissant bruyamment… Nous pensons qu’il veut nous charger et envisageons le pire, le moteur arrêté ne nous donnant pas la possibilité d’opérer un retrait rapide. Il nous regarde un moment, d’un air à vouloir nous demander nos papiers puis repart à 90° et reprend sa charge vers les lions, qui représentaient probablement une menace pour les nombreux éléphanteaux de la troupe. Nous sommes scotchés par ce spectacle qui se termine bien pour tout le monde, les éléphants s’éloignant calmement et les lions reprenant leur place à l’ombre sans manifester d’émotion particulière. Quant aux chacals et aux vautours, ils doivent sûrement ruminer contre la loi du plus fort qui les a privés d’un repas à leur goût.