Nos selfdrivers nous demandent souvent des conseils sur la région de Chobe et particulièrement sur le parc national. Depuis Kasane, c’est la partie appelée River Front qui reste la plus populaire au détriment de la région sud dont on ne connaissait finalement rien. Et nous, quand on ne connait pas, on va voir :)
Nous sommes donc partis en ce joli samedi matin de juin au volant de notre 4×4 pour en avoir le coeur net. A la porte, on nous prévient : « Attention, par là bas, il y a peu de passage. En cas de panne, c’est compliqué » mais ce n’est certainement pas ce qui nous arrêtera, d’autant qu’on a toujours un téléphone satellite dans la voiture. On apprend auprès du ranger que cette région faite de pans naturels et de pans artificiels avait été aménagée par le DWNP dans l’espoir de soulager la pression exercée par les animaux sur le River Front. Un projet qui n’a pas complètement conquis le coeur des éléphants apparemment.
Pour rejoindre Nogatsaa, il faut utiliser la route goudronnée qui traverse le parc, jusqu’au croisement de Nantanga. A droite, direction Serondola, à gauche, direction Nogatsaa, l’inconnue. Première surprise, il y a un très joli point d’eau à quelques centaines de mètres de là. Les éléphants y sont ponctuels, et arrivent au même moment pour se rafraichir. La journée s’annonce bien !
On poursuit notre exploration alors que le sable se fait de plus en plus profond. Il va falloir dégonfler les pneus pour gagner en adhérence, sinon nous sommes pas au bout des 50 kilomètres qui nous séparent de Nogatsaa. La piste alterne finalement entre sable et terre mais reste plutôt difficile à parcourir à cette période.
Notre lenteur n’altère pas notre enthousiasme et nous profitons des belles couleurs de l’hiver austral, faute d’observer de nombreux animaux. Ici, c’est assez désert mais nous apercevront quand même deux buffles et encore quelques éléphants.
Nous arrivons à Nogatsaa en 2h30 et sommes étonnés d’y trouver un grand point d’eau doté d’un « hide », ces fameuses plateformes en bois surélevées permettant de voir sans être vu. Le coin est très joli, parfaitement désert comme on nous l’avait dit ! Seuls des babouins s’enfuient à notre arrivée alors que les pintades viennent boire au bord de l’eau. On dirait qu’il n’y a même pas un croco. On déjeune à l’abri des regards mais rien ne vient perturber notre repas.
On s’enfonce encore un peu plus vers le sud où les éléphants sont de plus en plus présents. Puis il faut repartir vers Kasane si on veut arriver avant la nuit. On décide de longer les limites du parc, sur une piste terriblement sablonneuse où nous apercevrons pour la première fois dans la région un couple d’autruches. On ne pensait pas en voir par ici, c’est une surprise !
On atteint Sedudu Gate vers 17h30, trop tard pour profiter encore un peu du Chobe côté River Front mais cette journée nous a déjà offert une belle randonnée en 4×4 très nature et loin de l’agitation touristique !
Notre avis sur la section Nogatsaa du parc national de Chobe
Nogatsaa ne conviendra sans doute pas aux selfdrivers d’un jour ou aux visiteurs pour qui l’observation des animaux est la principale motivation. Les pistes réjouiront par contre les adeptes de la conduite tout-terrain que le sable profond et la solitude n’effraient pas. Les campsites qui existaient historiquement dans cette région du Chobe ont été fermés, seule une boucle d’une journée était envisageable pendant notre visite.
Depuis un lodge et un nouveau camping ont ouvert les portes de cet endroit toujours confidentiel et incertain où la faune tente de s’habituer doucement à la présence des hommes.
Bonjour, je suis Julie

Co-fondatrice de Tawana Self Drive et travel designer experte des safaris self-drive, je raconte ici 10 ans d’explorations, d’observations et de vie quotidienne au Botswana.
Bonjour, je suis Julie

Co-fondatrice de Tawana Self Drive et travel designer experte tout terrain des safaris self-drive, je vous raconte ici 10 ans d’explorations, d’observations passées au Botswana, entre de merveilleuses rencontres et des phénomènes prodigieux, en plus de quelques petites réjouissances du quotidien.