Conduire au Botswana
Guide du selfdriver au Botswana
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Contenu mis à jour le : 28 mars 2025
La superficie du Botswana est équivalente à la France avec une longueur maximale Nord-Sud de 1100 km et une largeur maximale Est-Ouest de 960 km.
Sur ce vaste territoire, les conditions de circulation peuvent être plus ou moins difficiles, notamment dans les régions les plus reculées et les parcs nationaux.
Généralement, on distingue 3 types de routes au Botswana :
- Routes goudronnées, reliant uniquement les grandes villes (tarred roads)
- Routes de graviers intermédiaires (gravel roads)
- Pistes de sables ou de terres (sandy ou clayed roads)
Réglementation routière au Botswana
Au Botswana, la conduite se fait à gauche. La ceinture est obligatoire pour tous les passagers, y compris à l’arrière. Téléphoner en conduisant est strictement interdit.
Limitations de vitesse
Sur les grands axes, la vitesse est limitée en fonction des situations suivantes :
- 120 km/h en dehors de villes
- 80 km/h à l’approche des villes et des villages
- 60 km/h dans les villes et les villages
- 30 km/h dans les zones en travaux
En dehors du réseau goudronné, la vitesse est limitée à 80 km/h sur les routes de graviers et à 40 km/h dans les réserves et parcs nationaux.
Signalisation particulière
Le Botswana compte quelques panneaux de signalisation particuliers dont le plus connu reste le signalement des zones occupées par les éléphants.
A quoi s’attendre sur les routes du Botswana ?
Conduire au Botswana nécessite de se familiariser avec des conditions de circulation parfois techniques et demande un peu de pratique. Voici quelques conseils à garder en tête une fois sur le terrain.
Routes goudronnées
Les routes goudronnées sont soumises à rude épreuve pendant la saison des pluies qui abime considérablement le bitume en créant des nids de poules parfois très profonds. Réduisez votre vitesse dès que la route est altérée. A certaine période de l’année, l’herbe envahit les bas côtés et empêche de voir les animaux pouvant traverser subitement la voie. Soyez très prudent dans cette situation et réduisez votre vitesse.

Routes de graviers
Les routes de graviers peuvent être très glissantes. Veillez à ne pas surestimer votre vitesse, en raison des animaux potentiellement présents sur la route, des nids de poule, rochers ou zone sablonneuse qui rend le freinage brusque extrêmement dangereux sur ce type de revêtement.
Les routes de graviers ont aussi tendance à former des ondulations, créant des vibrations éprouvantes pour le véhicule et pour ses passagers. Veillez à vérifier régulièrement les éléments susceptibles de se desserrer, particulièrement les écrous des roues.
Enfin, la poussière que vous déplacez peut provoquer des situations à risque lorsque vous croisez un autre véhicule, en réduisant significativement votre visibilité. C’est aussi très inconfortable pour les passagers des voitures de safari ouvertes et les piétons. Restez attentif aux autres !
Pistes de sable et enlisement
La piste de sable nécessite d’engager les quatre roues motrices du véhicule. Rouler doucement à vitesse constante, en évitant de s’arrêter brusquement, suffit généralement pour avancer sans encombre. Lorsque le sable est très profond, la conduite est facilitée en réduisant la pression d’air dans les pneus afin d’augmenter l’adhérence.
En cas d’enlisement, essayez d’abord de reculer. Si le véhicule ne bouge définitivement pas, n’insistez pas : creusez sous les roues avec une pelle et placez des branches, cartons, journaux ou plaques de désensablement pour retrouver de l’adhérence et pouvoir repartir.

Pistes de terre et embourbement
La boue est sans doute la situation la plus sérieuse à gérer. Si le sol paraît noir et humide, contournez la zone, quitte à choisir une autre piste. Il est extrêmement difficile de sortir une voiture de l’embourbement sans plaques de désensablement (sand ladders) et sans aide. Il faut parfois tracter la voiture pour y parvenir.

Le cas particulier des pans
Les pans peuvent être particulièrement trompeurs. La surface apparemment blanche, dure et sèche peut cacher un sol humide, boueux et très dangereux. Il est recommandé de conduire uniquement sur les pistes existantes et de toujours vérifier auprès des rangers l’état des pans avant de se lancer.

Les franchissements d’eau
Le franchissement des points d’eau peut être particulièrement inattendu. Il convient d’observer les traces d’autres véhicules et de toujours vérifier la profondeur et le type de surface en faisant également attention à la présence potentielle de crocodiles ! Si le véhicule n’est pas équipé d’un snorkel, ne pas dépasser la mi-hauteur de la roue. Notez qu’aucune assurance ne prend en charge les dommages liés à l’eau et que vous en serez responsable.

La conduite dans les parcs nationaux et réserves
Ici, les animaux sauvages sont chez eux et vous êtes leurs invités. Il convient donc de les respecter en gardant toujours une bonne distance entre votre véhicule et eux.
Sortir de la voiture en dehors de campings et des zones indiquées est interdit sauf en cas de force majeure et sans s’éloigner. Il est également interdit de pratiquer le hors piste. Respecter les règles des parcs qui vous sont données à l’entrée est essentiel.
Attention, les animaux n’ont pas de frontières et il n’est pas rare de croiser leur chemin en dehors des réserves, notamment à Kasane et sur la route allant à Nata !
La conduite de nuit
En raison de la présence des animaux sauvages et domestiques, il est déconseillé de circuler la nuit sur l’ensemble du territoire, y compris en ville.
La conduite dans les herbes hautes
La conduite dans les herbes hautes exige une grande vigilance. Dans ces conditions, il est essentiel de nettoyer très régulièrement (tous les 20 km au plus) les graminées s’accumulant dans le radiateur de la voiture afin d’éviter toute surchauffe, voire un départ de feu. Les véhicules sont parfois équipés d’une protection.