Conduire au Botswana
Guide du selfdriver au Botswana
Lecture : 6,3 min
Contenu mis à jour le : 14 avril 2025
La superficie du Botswana est équivalente à la France avec une longueur maximale Nord-Sud de 1100 km et une largeur maximale Est-Ouest de 960 km. Sur ce vaste territoire, les conditions de circulation sont plus ou moins difficiles, notamment dans les régions les plus reculées et dans les parcs nationaux.
Dans cet article, nous abordons la réglementation routière et les différents types de route auxquels vous serez confronté pendant votre road trip au Botswana.
Réglementation routière au Botswana
Au Botswana, la conduite se fait à gauche. La ceinture est obligatoire pour tous les passagers, y compris à l’arrière. Téléphoner en conduisant est strictement interdit.
Limitations de vitesse
Sur les grands axes, la vitesse est limitée en fonction des situations suivantes :
- 120 km/h en dehors de villes
- 80 km/h à l’approche des villes et des villages
- 60 km/h dans les villes et les villages
- 30 km/h dans les zones en travaux
En dehors du réseau goudronné, la vitesse est limitée à 80 km/h sur les routes de graviers et à 40 km/h dans les réserves et parcs nationaux.
Signalisation particulière
Le Botswana compte quelques panneaux de signalisation particuliers. Certains seront moyennement inspirant. D’autres seront nettement plus exotiques. Évidemment, on adore faire attention aux éléphants !
Comment conduire sur les routes et pistes au Botswana ?
Avant d’attraper le volant de son 4×4, il est intéressant de se familiariser avec des conditions de circulation. Conduire au Botswana est parfois technique et demande un peu de pratique. Voici nos meilleurs conseils à garder en tête une fois sur le terrain.
D’une façon générale, vous conduirez sur 3 types de routes au Botswana :
- Routes goudronnées, reliant uniquement les grandes villes ou tarred roads
- Routes de graviers intermédiaires ou gravel roads
- Pistes de sables ou de terres
Routes goudronnées
Les routes goudronnées sont soumises à rude épreuve pendant la saison des pluies. L’eau abime considérablement le bitume et crée des nids de poules profonds. Dans le sud du pays, le réseau routier est assez bien entretenu. Au contraire, il est beaucoup plus dégradé dans la moitié nord. Réduisez votre vitesse dès que la route est altérée.
Après la saison des pluies, l’herbe envahit les bas côtés et empêche de voir les animaux pouvant traverser subitement la voie. Soyez très prudent dans cette situation et réduisez aussi votre vitesse.

Routes de graviers
En Afrique australe, les routes de graviers sont assez communes. Ce n’est pas le cas au Botswana où vous serez confronté à ce revêtement très glissant à de rares occasions. La plus connue est la piste menant de Shorobe à Khwai.
Pour éviter de perdre le contrôle du 4×4 :
- Réduisez votre vitesse. Un freinage brusque est extrêmement dangereux sur les graviers. Les dangers sont multiples : les animaux pouvant traverser à tout moment, des nids de poule, rochers ou zone sablonneuse peu visibles. De plus, vous déplacez beaucoup de poussière. Cela réduit considérablement votre visibilité lorsque vous croisez un autre véhicule. C’est aussi très inconfortable pour les passagers des voitures de safari ouvertes et pour les piétons. Restez attentif aux autres !
- Engagez les 4 roues motrices du 4×4
- Vérifier régulièrement les éléments susceptibles de se desserrer, particulièrement les écrous des roues. Les routes de graviers ont tendance à former des ondulations, créant des vibrations éprouvantes pour le véhicule et pour ses passagers.
Pistes de sable
Les pistes de sable sont très courante au Botswana. Selon la saison, elles sont plus au moins difficile à conduire.
Pour éviter les enlisements :
- Engagez les 4 roues motrices du 4×4
- Roulez doucement à vitesse constante, en évitant de vous arrêter brusquement. Cela suffit généralement pour avancer sans encombre.
- Lorsque le sable est très profond, la conduite est facilitée en réduisant la pression d’air dans les pneus afin d’augmenter l’adhérence.
En cas d’enlisement, essayez d’abord de reculer. Si le véhicule ne bouge définitivement pas, n’insistez pas : creusez sous les roues avec une pelle et placez des plaques de désensablement pour retrouver de l’adhérence et pouvoir repartir.

Pistes de terre
La boue s’invitera sur votre safari en 4×4 à la saison des pluies ou pendant les crues du Delta de l’Okavango.
Il s’agit de la situation la plus sérieuse à gérer lorsque vous conduirez au Botswana. Si le sol paraît noir et humide, contournez la zone, quitte à choisir une autre piste. Il est extrêmement difficile de sortir une voiture de l’embourbement sans plaques de désensablement et sans aide. Quand on a pas l’habitude, tracter le 4×4 est souvent le seul moyen d’y parvenir.

Le cas particulier des pans
Les pans peuvent être particulièrement trompeurs. La surface apparemment blanche, dure et sèche peut cacher un sol humide, boueux et très dangereux. Il est recommandé de conduire uniquement sur les pistes existantes et de toujours vérifier auprès des rangers l’état des pans avant de se lancer.
De plus, ne dénaturez pas les paysages en roulant n’importe où et préservez la beauté originelle de cet écosystème fascinant !

Les franchissements d’eau
Le franchissement des points d’eau peut être particulièrement inattendu. Pour éviter de rester coincé :
- Assurez-vous de la profondeur avant de vous engager. Ne passez pas de point d’eau dépassant la mi-hauteur des roues du 4×4.
- Vérifiez le type de revêtement. Si le sol est glissant : renoncez.
- Observer les traces d’autres véhicules. S’il y en a pas : renoncez.
Aucune assurance ne prend en charge les dommages liés à l’eau. Si vous endommagez le 4×4 ou si vous restez coincé, vous en serez responsable auprès du loueur.

Conduire dans les parcs nationaux et réserves du Botswana
Au Botswana, les animaux sauvages sont chez eux et vous êtes leurs invités. Il est important de les respecter en gardant votre 4×4 à bonne distance.
Pour un safari self-drive sans danger, n’oubliez pas ces deux règles essentielles :
- Ne sortez pas de la voiture en dehors des campings ou des stretching points, sauf en cas de force majeure et sans vous éloigner.
- Ne pratiquez pas de conduite hors piste.
Attention, les animaux n’ont pas de frontières. Il n’est pas rare de croiser leur chemin en dehors des réserves, notamment à Kasane, sur la route conduisant à Nata.
Conduire de nuit
En raison de la présence des animaux sauvages et domestiques, il est déconseillé de circuler la nuit sur l’ensemble du territoire, y compris en ville.
Conduire dans les herbes hautes
Conduire dans les herbes hautes exige une grande vigilance. Nettoyez très régulièrement (tous les 20 km au plus) les graminées s’accumulant dans le radiateur de la voiture afin d’éviter toute surchauffe, voire un départ de feu. Les véhicules sont parfois équipés d’une protection.